Comment la Blockchain va révolutionner le e-learning ?
La blockchain est en train de révolutionner notre monde. Son apparition est souvent comparée à l’arrivée d’Internet – et comme aux prémices d’Internet, les possibilités offertes par la blockchain sont nombreuses mais encore peu connues.
A ce jour, la blockchain est le plus souvent utilisée pour la sécurisation des transactions de crypto monnaies, comme le Bitcoin. Cependant, au-delà des transactions monétaires, elle a la possibilité de révolutionner toutes les industries : Banque, assurance, avocats, mais aussi le e-learning !
Si elle sera amenée à se développer dans un futur proche, il est intéressant de s’interroger dès aujourd’hui sur l’application concrète de cette technologie dans le domaine des Ressources Humaines et plus précisément du e-learning.
Que peut apporter la blockchain au elearning ? Quels sont ses avantages pour les apprenants et les responsables formation ?
La blockchain est aux transactions ce qu’Internet est à l’information.
Avant d’aller plus loin, intéressons-nous à la blockchain : il s’agit d’une technologie de stockage des informations qui garantit l’authenticité et la véracité de celles-ci.
Concrètement, la blockchain consiste en une base de données décentralisée qui contient des informations dans des « blocs » qui sont reliés entre eux par une « chaîne » (d’où son nom).
Chaque information est stockée et distribuée dans différents serveurs ou ordinateurs (appelés aussi nœuds) à la fois, et consultable par tous, ce qui permet de s’assurer de leur véracité. Les informations publiques sont cependant cryptées et anonymes, il faut donc avoir l’autorisation d’une tierce personne pour pouvoir accéder à ses informations.
On pourrait ainsi comparer la blockchain a des livres où les informations sont enregistrées et synchronisées entre elles avec une encre indélébile et non modifiable. Le tout consultable par tout le monde. Aujourd’hui, cette technologie est principalement utilisée pour les transactions financières – mais bien d’autres applications sont possibles.
En effet, les formations, (en ligne ou non), répondent à une logique de transaction : une certification est donnée à un apprenant en fonction du temps qu’il a passé sur un contenu et d’un éventuel résultat à un examen. C’est ici que la blockchain peut s’appliquer.
Un double intérêt pour l’apprenant et l’entreprise
Les avantages de l’utilisation de la blockchain sont sa transparence et son authenticité. Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) s’en sert par exemple pour certifier l’authenticité du diplôme de ses étudiants. Gage de qualité, puisque impossible à falsifier, ses avantages sont nombreux pour l’entreprise ainsi que pour les apprenants.
Elle permet également de créer un système automatique et infaillible pour les certifications. La blockchain permet en effet de créer des « smarts contracts » ou contrats intelligents. Comme de vrais contrats, ils établissent des conditions à remplir pour obtenir un certain résultat, mais de manière automatisée. Par exemple : un apprenant qui obtient le score de 70% à un test de langue recevra directement sa certification.
Cette certification peut être accessible par le service RH et/ou son manager, tout en restant en sécurité sur la blockchain. Comme cette technologie est internationale et multi-langue, l’apprenant n’a par ailleurs plus besoin de faire traduire ses diplômes dans une autre langue.
On peut ainsi imaginer qu’une personne, tout au long de sa vie académique et professionnelle, conservera toutes ses certifications de manière sécurisée grâce à la blockchain. Plus de diplômes perdus ou détériorés, et plus besoin de vérifier leur authenticité manuellement. Avec la révolution du travail, la blockchain intervient dans un monde de plus en plus digital et va répondre à un besoin majeur.
De l’autre côté, les ressources humaines peuvent facilement s’assurer de l’authenticité des informations données par le collaborateur en accédant aux informations sur la blockchain. Les Responsables de Formation peuvent aussi être avertis lorsque la certification d’un des employés arrive à expiration et lui proposer une nouvelle formation ou certification.
L’apprentissage des langues étrangères nécessite par exemple une pratique courante, dont le suivi pourrait être facilitée par la blockchain. Si une certification d’anglais expire, une nouvelle formation pourra lui être proposée de manière automatique, et les informations concernant sa complétion seront stockées grâce à la blockchain. Le responsable RH aura lui aussi accès à ces informations et pourra piloter plus facilement la formation des employés.
Bien appliquée, l’utilisation de la blockchain reviendrait ainsi à automatiser une grande partie du travail chronophage des RHs.
Les possibilités de la blockchain sont immenses et ses limites sont encore méconnues. Certaines entreprises, comme IBM et Sony Education, ont déjà commencé à s’en servir en interne. Loin d’être un scénario futuriste, cette technologie fera bientôt partie de nos vies quotidiennes – et professionnelles. Reste à savoir comment les entreprises et les plateformes de formation l’utiliseront pour former des collaborateurs de manière plus efficace et transparente ; mais ce qui est sûr, c’est que le futur du e-learning inclura la blockchain.
La formation en langues sera-t-il la première à adopter massivement la blockchain ? Elle a en tout cas, souvent été pionnière dans l’adoption de nouvelles méthodes pédagogiques et technologiques. Comment s’en inspirer pour bâtir une expérience de formation efficace dans votre entreprise ? Téléchargez gratuitement notre livre blanc « Comment s’inspirer des réussites du Digital Learning en Langues ? »