Contexte économique, crise énergétique, Grande Démission ou encore hybridation du travail rendant les équipes de plus en plus géographiquement éclatées et protéiformes… Les facteurs ne manquent pas pour développer toujours  davantage la formation en langue et l’adoption du multilinguisme au sein des organisations. Pourtant, selon une étude réalisée par Statista, près d’un français sur quatre en âge de travailler ne maîtrise aucune langue étrangère. 

Il faut dire que les bénéfices, les impacts de la maîtrise des langues étrangères peuvent sembler flous à l’échelle d’une entreprise. On peut penser que l’apprentissage des langues relève davantage d’initiatives personnelles. On entend plus souvent « c’est à mon collaborateur de savoir parler anglais » ou « il n’y a qu’à chercher des profils directement bilingues »  que « nous allons lancer un réel développement des compétences en langues pour nos collaborateurs ». L’apprentissage des langues est parfois considéré comme une compétence plus douce que dure, voire comme un « plus ». 

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Pourtant, mettre en place un vrai plan de formation, lancer une ambitieuse stratégie de développement des compétences linguistiques… Tout cela a un impact significatif à tous les niveaux de l’entreprise. 

« Si je vous vends quelque chose, alors je parle votre langue ; si j’achète dann müssen Sie Deutsch sprechen [alors vous devez parler allemand] ». Tels sont les mots inspirants rapportés du chancelier allemand Willy Brandt. 

Prenons un cas concret à titre d’exemple : Oney. Le groupe financier a bien compris ce principe, et, pour poursuivre son développement en s’étendant au-delà de l’Europe, a lancé un vaste plan de formation en langues. Auparavant, l’entreprise apportait des réponses individuelles mais standardisées :  vous aviez un besoin, on vous proposait 20 heures de formation en présentiel. Depuis, Oney offre la possibilité à tous ses collaborateurs d’avoir accès à notre plateforme d’apprentissage des langues, avec des parcours adaptés selon les besoins de chacun. Objectif ? Que 100% des collaborateurs d’Oney aient un niveau B2 en anglais d’ici 2024. 

Plus généralement, et au-delà de cet exemple, nous vous montrons de manière chiffrée dans notre e-book sur les liens entre les langues et l’économie, l’impact financier de la maîtrise des langues pour les entreprises.

Rappelons quelques chiffres éloquents issus d’une étude d’Astérès : en France, si 1% des actifs en plus avaient un niveau B2 dans une seconde langue, cela générerait une croissance de chiffre d’affaires de 4.5 milliards d’euros, et 568 millions d’euros de gains de productivité. 

15% des collaborateurs sont maintenant uniquement en télétravail. C’est le chiffre choc d’une étude réalisée par the Ladder. Et c’est quatre fois plus qu’en 2019. Mais ce qui est mis en lumière, ce ne sont pas simplement 15% des actifs qui préfèrent travailler depuis chez eux. Ce n’est pas un gain de praticité ou de flexibilité qui est en jeu. C’est la possibilité offerte à n’importe qui dans le monde de travailler pour une entreprise basée n’importe où dans le monde. Une personne basée à Lisbonne peut maintenant travailler sans problème pour une entité basée à Paris. 

Dès lors, mettre en place une offre de formation en langues au sein d’une entreprise devient un enjeu clé. Non seulement l’entreprise peut croître à l’export, comme nous l’avons vu en première partie. Mais elle peut en parallèle recruter les talents les plus utiles où qu’ils soient. Les problématiques d’intégration liées aux barrières de la langue disparaissent. Seuls comptent désormais les véritables compétences métiers.  

En outre, cette recherche des bons talents et leurs fidélisation sont dorénavant cruciaux en cette période inédite de Grande Démission. Il est devenu essentiel de fidéliser ses collaborateurs en leur proposant des activités épanouissantes. Mais également en créant un fort sentiment d’appartenance. C’est ce que nous allons voir. 

Fédérer ses équipes en créant un sentiment d’appartenance

Faire tomber les barrières de la langue permet de se développer économiquement et de lutter contre la Grande Démission en n’ayant plus de contrainte géolinguistique. Offrir des solutions de formation en langue favorise l’émergence d’un fort sentiment d’appartenance au sein des différentes équipes. Ainsi, chacun peut librement communiquer et se faire comprendre avec n’importe qui.
Cela a été le cas, par exemple, chez Atos, qui, par le biais d’une solution de formation digitale unique en accès libre pour les collaborateurs de 71 pays, a pour but de renforcer les liens internes à l’international. De créer la grande famille Atos, en quelque sorte. Chaque collaborateur a donc la possibilité d’apprendre une langue, que ce soit pour développer ou renforcer des compétences professionnelles, ou par intérêt personnel. 

Ainsi, la normalisation des outils collaboratifs tels que Slack ou Teams permet de faire tomber les cloisons des équipes rapprochées : on peut rentrer facilement en contact avec un homologue situé à l’autre bout du monde. Avec un apprentissage des langues, on pourra maintenir ce contact. 

La formation en langue au service de l’employabilité des collaborateurs

Mettre en place un plan de formation en langues permet de renforcer l’employabilité de vos collaborateurs. Il y a tout d’abord ce qui est évident : donner la possibilité à un collaborateur d’apprendre l’anglais, l’allemand ou l’espagnol, lui permettra de rajouter une ligne sur son CV.  

Mais cela va bien plus loin et permet l’acquisition de nombreuses soft-skills. Les neuroscientifiques se sont longuement penchés sur les impacts de la maîtrise de langues étrangères. Nous vous en parlons d’ores et déjà dans un article consacré à ce sujet. Rappelons toutefois que la maîtrise ou l’apprentissage des langues favorise directement la plasticité du cerveau, et donc de ce fait l’adaptabilité ou la créativité. On est également plus à même d’appréhender des différences culturelles lorsqu’on est amener à apprendre une langue étrangère. Cela nous impose en effet de devoir penser dans une autre langue, dans une autre culture, et donc sortir de notre propre cadre, notre propre référentiel. Parler anglais ou toute autre langue, c’est appréhender une autre logique que la notre, ne serait-ce qu’en termes de construction de phrases. 

Et cette logique différente, cet effort constant, bien qu’à force automatique, a des répercussions beaucoup plus forte que le seul cadre linguistique ou interculturel. Cette gymnastique cérébrale nous rend bien plus facilement capable d’être multi-tâche. 

La formation en langue permet de préparer l’avenir et développe la marque employeur

Au-delà de tous les bénéfices que nous venons d’évoquer, tout en les rassemblant, mettre en place un plan de formation professionnelle en langue permet de développer une longueur d’avance. Cette plasticité individuelle se retrouvera également à l’échelle organisationnelle : une organisation dans laquelle on parle plusieurs langues sera une organisation plus flexible, adaptable, et pourra donc réagir plus vite que ses concurrents pour trouver plus d’opportunités de marché.  

Par ailleurs, investir dans des plans de formations langues permet de rendre son organisation davantage multiculturelle, en faisant tomber les barrières de la langue. Non seulement chacun peut pleinement y trouver sa place et a les moyens de s’épanouir ; mais là encore les bénéfices rejaillissent sur l’ensemble de l’organisation. Une étude de l’Université du Michigan, datant de 2020, a révélé que les équipes multiculturelles surpassent considérablement les équipes composées de professionnels ayant un contexte culturel unique. 

Enfin, mettre en place un plan de formation linguistique à destination de ses collaborateurs permet d’afficher une politique volontariste de développement des compétences. Ainsi en faisant cela,  l’entreprise affiche non seulement une volonté de se développer, mais également un pari sur l’avenir  de chacun des collaborateurs, boostant ainsi sa marque employeur.