Le microlearning, la solution miracle pour garantir l’engagement de l’apprenant ?
Vous avez très certainement entendu parler du microlearning. Le concept s’explique très facilement : il s’agit de sessions de formation courtes et intenses pour les collaborateurs. Ces sessions peuvent prendre différentes formes et supports : vidéos, quizz, sondages, fiches pratiques, etc… Le contenu du microlearning se consomme en 5 minutes ou moins et est interactif.
Facilité par le digital, le microlearning semble être le nouveau buzzword dans le milieu de la formation. Pourquoi un tel succès ? Tout d’abord parce que le microlearning semble s’accorder à la fois avec notre façon d’apprendre, mais aussi avec notre rythme de vie. Mais est-ce pourtant la solution miracle que tout le monde décrit ?
Le microlearning s’adapte aux impératifs des apprenants.
L’avantage principal du microlearning, c’est qu’il s’adapte aux contraintes des collaborateurs.
En effet, du point de vue neurologique, notre capacité d’assimilation du savoir est plus courte que les sessions de formation moyenne. Scientifiquement, il est prouvé que notre cerveau décroche toutes les 20 minutes. Le microlearning s’adapte donc à nos capacités cognitives naturelles et permet une meilleure assimilation des informations vues en formation.
Au-delà de cet avantage incontestable au niveau de l’apprentissage, des sessions de formation plus courtes et plus intenses se fondent bien mieux dans notre emploi du temps surchargé. Entre deux réunions ou dans les transports, le microlearning répond aux besoins de la génération mobile. Plus besoin d’être assis à son bureau pour apprendre, la formation se fait on the go et respecte le temps dont dispose l’apprenant.
Dans une société où notre temps de concentration est de plus en plus réduit, où nous sommes de plus en plus impatients, le microlearning permet par ailleurs de délivrer de manière directe une nouvelle information. Nous sommes devenus experts du multi-tasking – ou l’art de faire plusieurs choses en même temps – et le microlearning s’y adapte parfaitement. En allant droit au but et en se concentrant sur les éléments essentiels, le contenu devient non seulement plus accessible, mais aussi plus rapide et moins coûteux à produire.
Une à une, ce sont les barrières à l’entrée de la formation qui tombent, ce qui permet d’amener plus de personnes à se former en continu.
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Le microlearning ne remplace pas une expérience de formation complète
Plus qu’à un besoin quantitatif, c’est à un besoin qualitatif que la formation répond. Le microlearning présente certes de nombreux avantages, mais ça n’est pas une solution miracle. Comme tout contenu de formation, il doit s’ancrer dans un contexte macrolearning pour avoir du sens et être efficace.
Cette expérience de formation doit être significative non seulement pour l’entreprise, en permettant de former les collaborateurs sur les compétences clés dont elle a besoin, mais aussi pour les apprenants eux-mêmes, qui doivent y trouver un fil conducteur.
Le timing est ainsi clé dans le micro-learning. Une session sur la façon de mener un entretien d’embauche a plus de sens si elle est proposée à l’utilisateur avant qu’il doive mener un entretien – pas après, pas 3 mois avant. C’est le principe de la formation just-in-time, qui est certes rendue plus facile par des contenus courts, mais qui reste néanmoins un pilier fondamental pour une formation efficace. Cela permet en effet au collaborateur d’être motivé à apprendre (il/elle en voit l’intérêt) mais aussi de mettre directement en application son savoir.
Il ne faut par ailleurs pas négliger la dimension sociale de la formation : pouvoir discuter et échanger avec quelqu’un sur ce qu’on apprend est essentiel pour la motivation et la rétention d’information. Loin d’être un élément isolant, le microlearning– et par extension le e-learning – doivent pouvoir être un facteur de lien social dans l’entreprise. La transmission de savoir entre pairs est essentielle et permet de responsabiliser tout un chacun sur ce qu’il apprend.
Enfin, il est important de noter que même si le microlearning répond parfaitement aux impératifs de rapidité dans un monde qui va de plus en plus vite, il ne transformera jamais les humains en machine. Chaque temps de pause ne peut pas être consacré à la formation – le cerveau a besoin de se reposer ! – et les collaborateurs doivent avant tout pouvoir se dégager du temps dans leur semaine pour se former. Dans un environnement au rythme de travail intensif, où chaque moment est une course, le microlearning pourrait au contraire devenir un facteur de stress supplémentaire pour les salariés.
Le microlearning comporte des avantages indéniables à la fois pour les apprenants et l’entreprise dans sa globalité. Cependant, il est loin d’être une solution miracle : de la même façon qu’une table de ping pong dans la salle de pause ne crée par la culture startup d’une entreprise, le microlearning ne rend pas la formation plus efficace s’il n’est pas ancré dans une expérience de formation globale, synchronisée, et avec les ressources nécessaires – notamment temporaires – associées.
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