Pourquoi les soft skills sont-elles au cœur de la nouvelle expérience de travail ?
Le monde du travail change rapidement. Tandis que l’automatisation crée de nouveaux rôles et de nouvelles opportunités, de nombreuses personnes doivent se former pour pouvoir bénéficier de ces opportunités. D’après Josh Bersin, analyste dans le domaine de la formation et des RH, il faut en général entre 18 et 20 mois pour aider une personne à se reconvertir mais les entreprises ont du mal à le faire.
Amazon a annoncé une dépense de 700 millions de dollars pour former un tiers de ses employés aux États-Unis d’ici 2025. Une démarche qui a été attribuée à son besoin de trouver de nouveaux rôles pour des employés dont les postes font face à l’automatisation. Cependant, des observateurs ont souligné que l’annonce pourrait très bien être aussi en relation avec la nécessité pour Amazon de prouver qu’elle est un bon employeur. En effet, cela fait suite à la grève de certains employés concernant leur salaire et leurs conditions de travail alors que le géant de la vente en ligne rencontre des difficultés à recruter du personnel spécialisé.
Bersin réfute l’idée que la technologie soit en train de prendre le contrôle. D’après lui, « les gens prennent le contrôle du monde. La transformation numérique n’est pas une question de technologie. C’est ce que nous pensions, mais il est en réalité question de la manière dont vous influencez les personnes qui sont derrière la technologie ». Il souligne que l’économie des États-Unis se compose à 80-90% de services, donc les gens sont le produit. « Prenez soin de vos employés et ils prendront soin de vos clients », c’est le mantra des entreprises qui réussissent aujourd’hui. Le bien-être des employés et des clients est au centre de toutes les attentions. Pourtant, dans de nombreux pays, les gens font de plus en plus d’heure sans jamais avoir été aussi peu productifs.
Repenser l’expérience de travail
Changer la manière dont nous pensons l’expérience de travail implique des évolutions. Comme le fait d’accueillir des personnes plus âgées car le taux de natalité chute, de renforcer la diversité et l’inclusion et de s’assurer de la satisfaction des employés vis-à-vis de leur expérience de travail. Cela comprend la création d’une culture de l’entreprise tournée vers la formation qui réponde aux besoins individuels des employés et aux compétences qu’ils souhaitent acquérir.
Les compétences dont ont besoin les entreprises pour être productives et progresser tout en développant l’implication des employés, comportent des soft skills, comme par exemple, une aptitude à communiquer. Cela englobe l’apprentissage de la langue mais aussi des compétences en matière de collaboration, de négociation et de leadership. Offrir une formation en soft skills concerne autant le fait de motiver les personnes à travailler que de répondre à leurs besoins, leurs attentes et leurs objectifs professionnels. Vous trouverez ci-dessous, trois manières de conduire une nouvelle expérience de travail axée sur les employés :
- Offrir un accès à des outils de formation à l’ensemble du personnel. Assurez-vous que tous les employés ont accès à du contenu pédagogique qui soit extrêmement pertinent pour leur poste, leurs intérêts et leurs besoins. Cela comprend aussi leurs compétences linguistiques et en communication, où qu’ils soient dans le monde.
- Offrir une visibilité permanente des besoins des utilisateurs.L’analyse des besoins ne devrait pas être une évaluation unique dans le temps. Il est essentiel que la plateforme de formation continue d’apprendre et d’évoluer, tout en offrant une manière rapide et efficace d’identifier les lacunes et les centres d’intérêt de chaque employé. Pour obtenir une évaluation complète des besoins, combinez l’avis des apprenants sur certains critères (par exemple, leurs propres lacunes) avec des renseignements relatifs à leur poste, (ou par exemple, à la structure de l’entreprise et aux intérêts ou aspirations professionnelles de chacun).
- Centrez véritablement la formation sur l’utilisateur. Traditionnellement, les responsables travaillent avec leurs collaborateurs pour identifier leurs lacunes et se tournent ensuite vers les services RH ou L&D pour demander une formation. Généralement, les responsables les plus proactifs ou ceux qui parlent le plus fort obtiennent le plus gros budget. Ce processus est simplement trop inégalitaire et incertain pour les entreprises d’aujourd’hui. Maintenant, par exemple, avec notre solution Speexx Essentials, les utilisateurs peuvent identifier leurs propres lacunes et faire une demande directe de formation pour répondre aux compétences exigées.
Se concentrer sur les qualités relationnelles
La productivité a tendance à stagner en période de changement. Bersin souligne qu’au cours du processus de transformation numérique, appliquer de nouvelles technologies aux anciennes méthodes de travail peut, en réalité, aboutir à une baisse de la productivité. Les dirigeants doivent montrer l’exemple pour ce qui est de changer la manière de faire les choses. De nombreuses entreprises modifient les hiérarchies classiques top-down au profit de réseaux d’équipes plus horizontaux travaillant en mode projet, c’est-à-dire, en formant et en démantelant des équipes en fonction des besoins. Des capacités de leadership avérées et une communication claire ainsi que des soft skills efficaces sont au cœur d’un changement positif dans l’expérience de travail.
Les entreprises rapportant une forte implication sont de toutes les tailles et de toutes les formes. Ce qu’elles ont en commun est un leadership efficace, avec des dirigeants sachant communiquer leurs valeurs et qui se focalisent autant sur leurs employés que sur leur produit. Les employés attendent de plus en plus des entreprises qu’elles prennent davantage de responsabilités face à des questions politiques et sociales, qu’elles se comportent bien et appliquent leurs valeurs. Pourtant, selon un sondage international effectué par Edelman, seuls 55% des employés ont confiance en l’honnêteté de leur direction et seuls 60% pensent que leur PDG incarne les valeurs de leur entreprise. Dans un second temps, 71% déclarent que connaître les valeurs personnelles du PDG aiderait à établir un rapport de confiance et 54% souhaitent que le PDG s’adresse à eux « comme une personne normale ».
Les clients, eux aussi, s’intéressent de plus en plus aux valeurs des entreprises dont ils consomment les produits. Les sociétés qui allient haute productivité et haute performance sont maintenant construites sur des valeurs et une raison d’être partagées. Pouvoir les communiquer de manière efficace à ses équipes et à une clientèle internationales est essentiel pour créer une expérience de travail qui fonctionne pour tous.