Quelle langue apprendre ? Le top 10 professionnel
Se former et maintenir ses connaissances en langue est aujourd’hui capital pour s’ancrer dans l’avenir. Avec la mondialisation, l’internationalisation des échanges et la Grande Démission qui favorise une nouvelle classe de personnes souhaitant dissocier travail et localisation, on peut difficilement faire l’impasse sur une ou des langues étrangères.
Bien entendu, le choix d’apprendre une langue en particulier, dans le cadre professionnel, reste propre à chacun en fonction de son contexte et de ses besoins. Chaque langue a ses spécificités, les rendant plus ou moins compliquées à maîtriser, et les caractéristiques de chaque pays et de chaque entreprise peuvent également influencer notre choix.
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Apprendre le français
Evidemment, le français reste une langue importante. Elle est parlée par plus de 321 millions de personnes sur les cinq continents (rare langue parlée sur tous les continents avec l’Anglais), et au quotidien par 255 millions de locuteurs, et selon l’Observatoire de la Francophonie, le milliard de locuteurs devrait être atteint vers 2060. Pourtant, même dans notre cadre hexagonale, il peut être utile de favoriser la formation en français langue étrangère. En effet, le français n’est parlé qu’à 97% en France.
La langue de la précision, la langue de la diplomatie
Le français, du reste, conserve toujours un statut très particulier de langue diplomatique : langue officielle du CIO, langue de travail de la Cour de Justice de l’Union Européenne, ou encore l’une des langues officielles de l’UE. Il faut dire qu’en matière de diplomatie, il est essentiel d’avoir une lingua franca, et même Metternich promouvait à ce titre le français, saluant l’extrême précision de sa langue.
Mais d’autres langues ne sont pas en reste, et comme nous sommes sur un blog en français, focalisons nous sur les langues étrangères les plus importantes dans le cadre professionnel.
Apprendre l’anglais
La langue « valeur sûre »
Avec le français, l’Anglais est la seule langue parlée sur tous les continents. Au fur et à mesure de l’histoire, c’est devenue la langue internationale par excellence, supplantant même le français. Plusieurs raisons à cela : tour à tour, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont devenus les premières puissances mondiales, leur langue, l’anglais, devenant par la même occasion une incontournable. Par ailleurs, au fil du temps et parallèlement à cette ascension, nous avons vu émerger sur la scène internationale des leaders anglophones mais non-francophones, favorisant la montée en puissance de l’anglais.
Aujourd’hui, l’anglais est en première place du célèbre Power Language Index, mis en place par le Word Economic Forum. Première place qui est non seulement globale, mais également dans chaque catégorie : géographique, économique, communication, média et diplomatie. Par ailleurs, l’anglais est la langue officielle de 4 des 10 premières économiques mondiales, et la langue de travail de 8 des 10 plus grandes places financières mondiale. Au global, l’anglais est parlé quotidiennement par près de 400 millions de personnes, réparties dans 55 pays différents.
La langue efficace
Au-delà du caractère universel de l’anglais, l’anglais présente un autre avantage et non des moindres : il a la réputation d’être la langue la plus facile à apprendre.
Tout d’abord, c’est ce que l’on appelle une langue peu flexionnelle. C’est-à-dire une langue qui n’a pas vraiment de complications : quelques verbes irréguliers, certes, mais au-delà de cela, pas de déclinaisons ou de genres qui viendraient accroître la difficulté d’apprentissage.
Ensuite, apprendre une langue, s’est aussi s’immerger dedans, ne pas faire que des exercices de grammaire par exemple. Or l’anglais est la langue qui dispose du plus grand nombre de ressources disponibles : il est très facile de trouver un film, une série, un livre ou encore une chanson en anglais pour développer votre compréhension écrite et orale.
En résumé, en termes de langues étrangères, l’anglais est en quelque sorte la langue « prête à apprendre ».
Apprendre le mandarin
La nouvelle langue qui compte
Démographie oblige, le mandarin est la langue maternelle la plus parlée au monde, avec près d’un milliard de locuteurs natifs. C’est deux fois plus que l’anglais. Pourtant, l’apprentissage du mandarin et son expansion mondiale restent encore à l’heure actuelle limités.
Il faut dire que c’est une langue compliquée à apprendre, notamment en matière d’auto-formation, avec son alphabet totalement différent et ses milliers de caractères spéciaux, le fait que ce soit une langue dite tonale, induisant qu’un même mot peut par exemple être prononcé de quatre manières différentes,…
Mais il existe néanmoins de nombreux avantages à parler le mandarin. En regard de la complexité de cette langue et de son peu de locuteurs en dehors de l’Empire du Milieu, apprendre cette langue vous donne un avantage indéniable par rapport à d’autres profils plus traditionnels, parlant anglais par exemple.
D’autant que selon le Power Language Index, le mandarin se place en deuxième position en matière de valeur globale de la langue, juste derrière l’anglais. Elle est également la deuxième langue économique, et selon le World Economic Forum, c’est bien parti pour perdurer. Le mandarin devrait conserver ses deux deuxièmes places, globale et économique, en 2050. Elle deviendrait par ailleurs la première langue en termes de communication (c’est-à-dire grossièrement le nombre de personne parlant la langue de manière native ou en deuxième langue).
Et pour un français, il faut bien se rendre compte que les relations économiques sino-françaises ne sont pas à sens unique ! La France est également un grand exportateur en Chine. Les exportations de vins et spiritueux ont généré 1,308 milliards d’euros pour la France en 2021. La maroquinerie quant à elle a représenté 2,3 milliards d’euros d’exportations pour cette même année. Mais il n’y a pas que ces produits de luxes, dont on sait les chinois friands, qui font toutes les exportations vers la Chine. Ainsi, les ventes du secteur aéronautique ont été de 4,5 milliards d’euros en 2021. Bref, il y en a pour tous les goûts !
Apprendre l’espagnol
Langue de notre jeunesse, langue de notre avenir
On ne présente plus l’espagnol, langue de nos voisins de l’autre côté des Pyrénées, et surtout langue choisie par 71% des élèves français dans le cadre de leur LV2. Il faut dire que l’espagnol, langue latine comme la nôtre, semble facile à apprendre.
Mais c’est une langue également importante à apprendre ou à renforcer dans un cadre professionnel, après l’école.
En effet, l’espagnol, langue officielle de 21 pays différents, compte près de 470 millions de locuteurs natifs. Selon le Power Language Index, elle pourrait même devenir la troisième langue la plus importante d’ici 2050.
Être tourné vers les Etats-Unis
Malgré ce que l’on pense généralement, les Etats-Unis d’Amérique n’ont aucune langue officielle. L’anglais étant langue officielle dans 32 Etats, mais pas au niveau fédéral. Dès lors, envisager les Etats-Unis dans un cadre professionnel, c’est aborder toutes ses langues qui cohabitent. Parmi elles, l’espagnol est la seconde langue la plus parlée du pays.
D’après les recensements de 2016, 13% des américains de 5 ans et plus parlaient à la maison en espagnol. Mais ces chiffres vont croissants. Ainsi, selon le United States Census Bureau, sorte d’INSEE américain, la population hispanophone des Etats-Unis représenterait 100 millions de personnes à l’horizon 2050.
C’est pour cela que l’espagnol est la langue la plus recherchée par les employeurs américains.
En outre, le LaaS permet de gagner en qualité et en confort. Avec la personnalisation portée par le LaaS, mêlant algorithmes et libre-service, quoique l’apprenant choisisse, le contenu sera toujours adapté et pertinent. De surcroit, les utilisateurs de services digitaux veulent aujourd’hui qu’on respecte leurs habitudes et comportements. Dans la formation, le LaaS permet cela. Par la variété des modules et une accessibilité 24h/24, une plateforme de LaaS offrira la possibilité à un apprenent de faire une classe virtuelle le soir après avoir décompressé de sa journée, des tâches plus courtes et ludiques le matin autour de son café…
Apprendre l’arabe
Tout comme le chinois, étant donné son alphabet différent du nôtre, l’arabe peut être difficile à apprendre, surtout en autonomie.
Pourtant, l’arabe devient une langue de plus en plus importante à maîtriser.
D’ores et déjà, on dénombre environ 300 millions de locuteurs natifs. C’est également historiquement l’une des langues officielles de l’ONU, au côté de l’anglais ou du français par exemple. L’arabe occupe par ailleurs la 5e place du fameux PLI (Power Language Index), que nous avons déjà cité.
Mais c’est surtout dans un cadre professionnel que l’arabe va s’imposer. C’est une langue de référence lorsque l’on travaille dans les domaines des hydrocarbures, mais également dans le tourisme. Les pays du Moyen-Orient se sont en effet considérablement diversifiés dans le transport aérien, avec des compagnies comme Ethiad ou Qatar Airways qui dépassent désormais les compagnies historiques dans de nombreux classements. Dubaï est également devenu une plaque tournante, pour les personnes de passage comme pour les touristes.
Et tout ces développements ont un impact direct : selon les projections, l’arabe va passer de la neuvième à la septième place des langues en matière économique.
Apprendre l’allemand
L’apprentissage de l’allemand ne va pas forcément de soi en France, notamment en comparaison avec l’espagnol, plus latin, plus chantant, plus facile… Surtout, l’allemand ne compte que 90 millions de locuteurs natifs à l’échelle du monde, très majoritairement en Allemagne, avec ses 80 millions d’habitants, pays le plus peuplé d’Europe.
Pour autant, ce n’est pas une langue à négliger lorsque l’on cherche un usage professionnel d’une langue. Si l’Allemagne est le pays le plus peuplé d’Europe, c’est également la première puissance économique de l’Union Européenne. Si l’on dézoome à l’échelle mondiale, l’allemand est même la troisième langue économique au monde, d’après le PLI. Plus encore, toujours d’après cet index, la langue de Goethe se place septième du classement général.
Pour finir en abordant les relations franco-allemandes, l’Allemagne pèse pour 16% des exportations françaises. L’allemand est donc une langue essentielle à acquérir, notamment en France.
Apprendre le portugais
Le portugais est un poids lourd. Il ne faut pas s’imaginer que le portugais n’est parlé qu’au Portugal. Cette langue compte 215 minutes de locuteurs natifs, et au total, 370 millions de locuteurs.
Le portugais est notamment tiré par le Brésil, qui prend de plus en plus de place en Amérique du Sud. Si vous voulez parier sur une langue à fort potentiel international, donc, le portugais est fait pour vous ! Ainsi, le Power Language Index estime que le portugais passera de la 19ème à la 9ème place économique d’ici 2050.
Apprendre l’italien
L’italien est parlé par 75 millions de personnes à travers le monde. C’est une langue culturellement importante et appréciée, elle est latine, donc facilement accessible pour un français…
Mais au-delà de tout cela, c’est une langue importante à acquérir car l’Italie est un partenaire de choix pour la France. L’Italie représente en effet 9% de nos exportations, et 8% de nos importations.
A l’échelle globale, l’italien est une langue de choix. Si elle se classe 12ème au classement général du PLI, elle atteint la 8ème place en matière économique.
Apprendre l’hindi
L’hindi est une langue officielle de l’Inde, l’autre poids lourd de l’Asie. De par la démographie du pays, l’hindi est d’ores et déjà la 4ème langue la plus parlée dans le monde. Si l’hindi en tant que tel était parlé par près d’un demi milliard de personnes dans le monde (langue maternelle ou non), on monte même à un milliard de locuteurs en comptant les dérivés de l’hindi.
Mais l’hindi, au-delà d’être la lingua franca de l’Inde, deuxième pays le peuplé et septième puissance économique du monde, est surtout la langue avec le plus gros potentiel de développement. Actuellement, l’hindi est la 16ème langue la plus importante en matière économique, selon le Power Language Index. Mais les prévisions la place au quatrième rang d’ici 2050. Une langue dont on ne pourra donc plus se passer à l’avenir.
Apprendre le japonais
Le japonais, c’est d’une certaine manière l’opposé de l’hindi. La langue officielle du Japon, très peu parlée en dehors du Pays du Soleil Levant, occupe tout de même la quatrième place économique dans le classement du PLI. Au classement général, le japonais est en 8ème position. Néanmoins, les perspectives sont ici moins favorable. Dans les projections pour 2050, le japonais passerait à la sixième place économique, et tomberait à la dixième place du classement général. Il est vrai également que la démographie du pays ne plaide pas pour une extension de la langue à d’autres pays.
En revanche, le japonais peut être une bonne langue professionnelle à acquérir à mesure que le pays se spécialise. Par exemple, le Japon est un leader mondial de la robotique et des puces électroniques. Le Japon étant ainsi le premier pays producteur de Wafer, semi-conducteur servant à fabriquer des micro-processeurs, en contrôlant 60% de la production mondiale.
En conséquence, si le japon peut montrer des signes de ralentissement à l’échelle globale, il n’en demeure pas moins une langue essentielle pour se spécialiser efficacement dans certains secteurs précis.
